Article paru dans le Dauphiné Libéré du samedi 27 octobre 2012

CONFERENCE Jeudi soir, le sociologue Tanguy Châtel est intervenu salle Westford

Réflexions sur l'accompagnement de fin de vie

Docteur en sociologie, formateur, spécialiste des soins palliatifs et de l'accompagnement de la fin de vie, Tanguy Châtel a animé une conférence sur le thème "De la charité à la fraternité, l'accompagnement de la fin de vie", jeudi soir salle Westford, devant une centaine de personnes.


Source de Vie, association laïque de bénévoles pour l'écoute et l'accompagnement des personnes atteintes de maladie grave, des personnes âgées en institution, mais aussi pour l'écoute et l'aide de leurs proches, que préside Catherine Lucchino, a organisé cette rencontre au moment où ce sujet majeur et ô combien important prend une place de tout premier ordre dans le paysage social et politique français.

Comment gérer la fin de vie ? Comment accompagner le malade ? Comment être à son écoute ? Autant de questions auxquelles Tanguy Châtel s'est efforcé de répondre dans un brillant exposé, composé d'anecdotes et d'expériences vécues au fil de ses rencontres.

" De l’ordre de la conscience, pas de la compétence"

Devant un public attentif, concerné et concentré, le sociologue-philosophe a mis en relief les difficultés que l'on rencontre lorsque l'on se trouve en contact avec le malade. D'où l'intérêt de trouver un point d'équilibre entre le visiteur et son malade "L'accompagnement, dit-il, fait partie de l'ordre de la conscience et non de la compétence. On fait ce que l'on peut, c'est une improvisation permanente. Il suffit d'être là, de ne pas se dérober, ne pas être superficiel et pouvoir accéder à des moments de vraies rencontres, des moments d'amour."

Accompagner le mourant sur le chemin de fin de vie, ce n'est plus une question de charité, mais de solidarité, mieux, de fraternité.

Michel Doris


POUR EN SAVOIR PLUS

Tanguy Châtel doit prochainement publier un ouvrage sur le sujet, "Ils sont vivants jusqu'à la mort"